En ce lundi du 16 octobre, une cérémonie d’hommage a été réalisée pour honorer la mémoire de deux enseignants assassinés dans l’exercice de leurs fonctions. Une telle cérémonie a souvent un double sens. Elle est certes un hommage à la personne morte mais elle permet aussi à la communauté sur laquelle le mort a eu un impact de partager son ressenti en se recueillant ensemble. Elle accorde un temps de pause qui permet de comprendre l’événement en étant entouré, pour mieux le traverser.

Un moment comme celui-ci est aussi un signe de force et de solidarité, pour prouver l’unité du pays, même dans des périodes de drame. Cette cérémonie avait pour but de défendre les libertés d’expression et de pensée mais aussi, et surtout dans ce cas si particulier, le droit d’exercer librement son métier et le droit à l’éducation.

L’hommage à Samuel PATY et Dominique BERNARD s’est terminé par la plantation d’un arbre à soie, un Albizia julibrissin aussi appelé Acacia de Constantinople. Cette espèce d’arbre n’a pas été choisie par hasard. En effet, et peu importe la partie du monde dans laquelle on se trouve, sa signification reste dans le spectre philosophique de la pérennité et de l’allégresse. Au Japon et en Chine par exemple, l’acacia de Constantinople symbolise le bonheur, en particulier au sein de la famille. Dans le monde judéo-chrétien, c’est un gage d’immortalité et de résurrection. Ici, cette symbolique croise celle de l’arbre de la liberté, qui s’inscrit dans une longue tradition républicaine depuis la Révolution française : celle des fêtes civiques et des hommages à la nation.

Par Chloé, Lila, Vanessa, Juliette F., Nastasia.